Roche met fin à son partenariat avec la biotech américaine Atea Pharmaceuticals sur un antiviral contre la COVID-19. Mi-octobre le tandem avait publié des résultats cliniques de phase 2 peu concluants. Le candidat d’Atea, AT-527, distribué sous forme de comprimé, n’avait pas atteint ses objectifs primaires concernant la réduction de la charge virale par rapport au placebo chez des patients non-hospitalisés souffrant d’une forme légère à modérée de la maladie. Les droits et licences accordés par Atea Pharmaceuticals à Roche dans le cadre de cette collaboration lui seront retournés. Le groupe suisse a scellé d’autres partenariats pour participer aux recherches contre la COVID-19, notamment avec l’américain Regeneron concernant le Ronapreve.
4ème CONFÉRENCE BIOTECHS/PHARMAS ORGANISÉE PAR LE PHARMA LICENSING CLUB FRANCE
POUR VOUS ENREGISTRER, CLIQUEZ SUR LE BANDEAU
UN ÉVÉNEMENT SOUTENU PAR BIOTECH FINANCES
Les Etats-Unis signent 2 contrats d’un montant d’environ 1 Md$ pour une commande du traitement COVID-19 Sotrovimab, développé par GSK et la biotech américaine Vir Biotechnology. Ce traitement monodose injectable, à base de copies d’anticorps dirigés contre le virus SARS-CoV-2 obtenues par génétique, peut être utilisé chez les patients souffrant d’une forme légère à modérée de COVID-19 ne nécessitant pas de supplémentation en oxygène et susceptibles de développer une forme grave. Il bénéficie pour l’instant d’une autorisation d’urgence de la FDA. L’EMA qui a émis en mai un avis positif sur son utilisation poursuit ses analyses en vue d’accorder ou non une autorisation de mise sur le marché. Au total, 750 000 doses de Sotrovimab (Xevudy) sont déjà préemptées par l’administration Biden. Parmi les autres pré-commandes figurent celle de l’Union européenne, qui peut aller jusqu’à 220.000 doses. D’autres laboratoires ont développé des traitements contre la COVID-19 à base d’anticorps monoclonaux, comme les bithérapies de Roche-Regeneron et d’Eli Lilly ou le traitement d’AstraZeneca.
Recherche leader scientifique désespérément. En pleine incertitude sur l’avenir de son médicament controversé contre la maladie d’Alzheimer, Aduhelm, dont les ventes ne décollent pas, Biogen perd son emblématique directeur de la R&D. Après 23 ans passés au sein du laboratoire, le Pr Al Sandrock partira en effet d’ici la fin de l’année. Il laisse derrière lui un héritage de grands succès notamment 4 produits phares dans le domaine du SNC : Tysabri, Tecfidera, Spinraza et Plegridy, qui représentent encore aujourd’hui 70 % des ventes de Biogen. Le groupe peine néanmoins depuis quelques années à mettre sur le marché de nouveaux blockbuster et a essuyé dernièrement plusieurs échecs en phase 2 et 3 dans la choroïdérémie et la rétinite pigmentaire liée à l’X ainsi que dans Alzheimer et Parkinson. Charge donc au futur directeur scientifique de remettre à flot le pipeline.
La medetch américaine, Geneoscopy boucle une série B de 105 M$ pour faire progresser ses tests intestinaux basés sur l’ARN en vue du dépistage précoce du cancer colorectal. Lightchain Capital et NT Investments ont codirigé ce financement combiné par emprunt et capitaux propres, aux côtés de Labcorp, Morningside Ventures, Cultivation Capital, BioGenerator Ventures et Innovatus Capital Partners. Les fonds collectés vont permettre d’accélérer l’essai clinique en cours pour un test diagnostic qui détecte environ 95 % des cas de cancer repérés par coloscopies. Ces derniers examens ont fortement chuté depuis 2 ans en raison de la pandémie COVID-19 et de nouvelle méthode de dépistage précoce du cancer colorectal qui soit moins invasive et plus facilement accessible, représente un besoin non satisfait.
Le fonds britannique GHO Capital Partners acquiert Genesis Research. Basée dans le New Jersey, ce pionnier des données de santé optimise via l’intelligence humaine et artificielle, le développement de médicaments et met en évidence la valeur clinique et commerciale des produits. GHO Capital Partners entend développer d’avantage en Europe le portefeuille de clients, pharma et biotechs de Genesis et créer ainsi un leader mondial.
Sofinnova Partners lève 150 M€ pour son 3e fonds à impact environnemental dédié aux biotechs industrielles. Sofinnova Industrial Biotech II investira dans les jeunes start-up européennes présentes dans quatre secteurs : l’alimentation, l’agriculture, la chimie et les matériaux. Le portefeuille actuel comprend des entreprises développant des alternatives naturelles aux intrants agricoles chimiques (Biotalys, Micropep Technologies), transformant des déchets agricoles en ingrédients alimentaires ou intermédiaires chimiques (Afyren, Comet Bio), utilisant la fermentation pour créer des ingrédients alimentaires (DMC Biotechnologies, Protera, Biosyntia, Microphyt) ou produisant de façon biologique de nouveaux matériaux chimiques (DNA Script, EnginZyme).
S'abonner gratuitement au 15h Biotech Express :