(BIOTECHFINANCES N°971 Lundi 17 janvier 2022) Ciel bleu pour AlgoTherapeutix. La biotech francilienne qui déploie ATX01, un traitement topique innovant à utiliser pour contrer les douleurs liées à la neuropathie périphérique induite par chimiothérapie (NPIC) est en piste pour boucler un tour B de 20 M€.
Elle fait valoir, à ce titre, une brassée de bonnes nouvelles et souhaite atteindre rapidement son objectif. « Les résultats de notre essai de phase 1 ont montré que l’approche et la formulation novatrices de l’ATX01 offre un profil très favorable de sécurité, » confie Stéphane Thiroloix, PDG d’AlgoTherapeutix. « En parallèle, notre brevet princeps a été validé en Europe – le reste du monde est en cours, et de surcroît, nous avons identifié le fait que le potentiel de notre produit était nettement supérieur à celui que nous avions envisagé dans notre business plan initial », ajoute-t-il
Une excellente surprise qui tiendrait notamment aux tarifications envisageables sur le marché américain mais aussi aux capacités de déploiement du produit initial dans une nouvelle indication. « Le cabinet de conseil américain ZS a pointé ces opportunités par une analyse approfondie des indications accessibles et des prix praticables en optimisant les conditions de prescription, de remboursement et la prise en charge par les assurances, » précise le dirigeant. « Nous avons ainsi pu formuler une stratégie d’élargissement des indications notamment aux neuropathies diabétiques », reconnaît-il.
Les actionnaires historiques partants
En 2020, AlgoTherapeutix avait bouclé une série A de 12 M€ (1) auprès d’Innobio 2 (Bpifrance), Omnes capital et des business angels qui s’étaient engagés dans le tour de seed à hauteur de 2,6 M€. « Les deux fonds sont déterminés à investir dans notre série B » indique Stéphane Thiroloix et « nous souhaitons désormais trouver idéalement deux investisseurs supplémentaires apportant une vision stratégique forte, une bonne capillarité américaine et la faculté d’accompagner les éventuels besoins futurs ».
L’argent levé permettra de financer une phase 2 plus importante que celle initialement prévue avec l’ouverture de centres aux Etats-Unis et de réaliser une étude de preuve de concept dans l’erythromélalgie. « Cette indication ultra-rare possède une composante vasculaire et une autre neurologique qui en définitive partagent beaucoup de symptômes avec les neuropathies causées par la chimiothérapie comme les douleurs dans les pieds et les mains et en particulier des brûlures. Outre l’opportunité d’apporter une solution aux patients souffrant de cette maladie, nous pourrions ainsi disposer d’un point de démonstration clinique avant même d’avoir terminé notre phase 2 d’ATX01 dans les douleurs liées aux NPIC », détaille Stéphane Thiroloix.
De quoi renforcer les positions de l’entreprise et lui donner des arguments de poids dans les négociations qu’elle prévoit déjà avec les industriels qui prendront le relais. « Mais nous n’excluons pas – en fonction de nos résultats futurs – de lancer une nouvelle levée en vue d’une phase 3 voire une IPO » admet le PDG.
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