La Medtech Approxima a bouclé un financement d’amorçage d’1,6 M€ pour poursuivre le développement de son dispositif de réparation de la valve tricuspide, pour les patients souffrant de régurgitation tricuspide. Le seed round a été mené par Panakès Partners, avec le Club degli investitori et des business angels.
Approxima accroche des fonds pour continuer ses essais pré-cliniques : la medtech italienne (Milan), spin-off de la grande école Politecnico di Milano, a annoncé la clôture d’un tour de financement d’amorçage d’1,6 million d’euros. Elle va ainsi pouvoir poursuivre le développement de son système de réparation valvulaire tricuspide mini-invasif qui doit permettre de traiter les patients souffrant d’une régurgitation tricuspide. Le tour de financement a été piloté par Panakès Partners, société de venture capital italienne qui investit dans des start-up et PME en Europe et en Israël. Le VC a mené ce seed round aux côtés du Club degli investitori (Turin) et de business angels dont Barbara Taddei et Carlo Alberto Marcoaldi.
Finaliser les tests pré-cliniques

« Panakès partners aurait pu investir le montant du tour tout seul, mais le tour de table s’est fait de cette façon car la société était déjà en contact avec des business angels spécialisés dans le secteur. Nous avons donc décidé de laisser la place à ces investisseurs qui peuvent apporter une grande valeur ajoutée à la société », précise Alessio Beverina, general partner chez Panakès Partners. Approxima a également annoncé, en parallèle du financement, la nomination d’Umberto Pasquali au poste de président du conseil d’administration et du Docteur Paolo Denti, expert en chirurgie cardiaque mini-invasive, en tant que chief medical officer. Barbara Castellano, partner chez Panakès Partners et qui rejoindra le conseil d’Approxima en qualité d’administratrice, ajoute : « Nous avons décidé de donner de la place aux business angels pour leur expertise dans les entreprises biomédicales mais aussi parce que nous pensons qu’en Italie, nous manquons de personnes pour supporter les entreprises early stage. Nous avons un rôle à jouer pour soutenir leur investissement dans nos domaines. » Ce financement va permettre à Approxima de finaliser ses tests pré-cliniques, avec l’objectif de préparer les premiers essais cliniques.
70% des patients souffrent d’une dilatation du ventricule droit
La régurgitation tricuspide toucherait, selon Approxima, plus de 13 millions de personnes dans le monde. La MedTech s’est positionnée sur ce marché porteur en cherchant à proposer une solution aux patients dont le problème est lié à une dilatation du ventricule droit (70% des patients souffrant de cette pathologie). « Ce qu’on a aimé chez Approxima, c’est l’invention d’un nouveau système pour répondre à cette pathologie avec une méthode très différente de celle des concurrents. Souvent, les autres cherchent à réparer la valve, à la remplacer. Approxima cherche à aller à la racine du problème et à traiter de façon peu invasive la régurgitation tricuspide sans jouer sur la valve elle-même mais en réduisant le volume du ventricule droit. Notre solution peut aussi être utilisée en plus d’une réparation, si celle-ci venait à ne plus fonctionner correctement », expose Barbara Castellano.

Cette solution développée par Approxima répond à un besoin : en effet la seule option existant actuellement pour résoudre la régurgitation tricuspide, la chirurgie à cœur ouvert, ne peut être proposée qu’à 1% des patients, qui sont souvent âgés, fragiles et souffrant de comorbidités : « Les patients sont laissés sans traitement ! Cette pathologie a longtemps été appelée la « valve oubliée » en raison de l’inefficacité de la thérapie médicale et de la complexité et des risques de la chirurgie traditionnelle. Et les patients ont donc été délaissés, avec une qualité de vie dégradée », ajoute Barbara Castellano. La pathologie est d’ailleurs associée, selon Approxima, à un taux de mortalité de 50% à 2 ans.
Marie Albessard







