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BIOBank, la pépite française de l’allogreffe passe à la vitesse supérieure

Recueillant les têtes fémorales éliminées lors de la pose d’une prothèse de hanche, BIOBank valorise ce sous-produit d’opération en le destinant aux allogreffes osseuses pour des chirurgies orthopédiques, rachidiennes, maxillo-faciales et dentaires. Avec la diversification en cours de ses produits, la société change d’échelle et accélère son développement à l’international.

Créée en 1999 et aujourd’hui leader français de l’allogreffe osseuse, BIOBank (Lieusaint,77) obtient le statut de banque de tissus en 2003, et vend ses premiers greffons osseux dès 2004. Une façon de donner une seconde vie aux têtes fémorales et de s’inscrire dans l’économie circulaire !

100 000 greffons par an

Une convention de recueil des tissus humains avec deux tiers des hôpitaux et cliniques français a déjà permis de collecter 130 000 têtes fémorales, traitées par CO2 à l’état supercritique. “Notre procédé nettoie l’os de toute matière organique et lipidique tout en préservant les structures collagéniques et minérales et en maintenant les propriétés d’ostéoconduction et la forte capacité de vascularisation” explique Alexandre TEPAS, nommé CEO de BIOBank depuis janvier 2023. Les greffons disponibles sous différentes formes et tailles retrouveront alors leurs caractéristiques osseuses conductrices dès leur réhydratation.

Le futur de la chirurgie passera de plus en plus par l’option allogénique et BIOBank dispose de la meilleure greffe du marché grâce à son processus dont l’efficacité a été démontrée y compris pour la viro-inactivation du SARS-CoV2” affirme Alexandre TEPAS, notant que le Plan Greffes vise l’auto-suffisance et que l’ANSM l’autorise à stocker, fabriquer et distribuer des allogreffes osseuses. Après sa certification ISO 13485 en 2021, BIOBank attend l’évaluation de la FDA et lancera son nouveau produit, une pâte d’os dotée d’une haute conformabilité, en 2024.

Un potentiel de croissance très fort

Sur le marché de l’orthopédie pesant 20 M€ en France, mature car utilisant majoritairement des greffons allogéniques, BIOBank détient plus de 50% des parts avec une croissance de 5 à 6% par an. Sur le marché dentaire, la biotech capte une grande majorité du marché des allogreffes, qui représentent pour l’heure 20% des greffes dentaires sur un marché global estimé à 30M€ en France. “Ce marché est moins mature car 50% des greffes sont xénogéniques (origine porc et bœuf), 20% synthétiques 10% sont des autogreffes …mais la proportion des allogreffes va augmenter car l’ostéointégration est meilleure” déclare Alexandre TEPAS.

Après deux augmentations de capital en 2014 et 2018, poussant Verto comme nouvel actionnaire majoritaire, BIOBank acquiert en 2019 sa première filiale Neutromedics en Suisse, réalise plus de 20 M€ de chiffre d’affaires en 2022 avec ses 49 collaborateurs et 70 commerciaux sur le terrain, exporte déjà dans 7 pays et cherche à accélérer son développement à l’international à travers notamment l’acquisition de structures locales.

Nathaly Mermet


Deux autres marchés en vue : les ligaments et les membranes amniotiques

Au-delà des allogreffes osseuses, BIOBank décline actuellement sa technologie au CO2 supercritique vers deux autres domaines de réparation, la ligamentoplastie du genou et la chirurgie ophtalmologique de la cornée.

La société vise ainsi prendre sa part d’un marché potentiel supérieur à 15 M€ avec ses ligaments allogéniques, dont l’origine sera des ligaments prélevés sur donneurs décédés, traités puis stérilisés pour être prêts à l’emploi conservés à température ambiante au bloc opératoire. En parallèle de la validation du nouveau procédé de fabrication en partenariat scientifique international avec l’Institut Rizzoli (Italie), une étude clinique sera lancée avec un CHU français début 2024 afin de démontrer l’intérêt du ligament allogénique dans la réparation du genou.

Second projet de recherche en collaboration avec l’Université dans le cadre d’un partenariat Public/Privé, pour adresser un autre marché attractif supérieur à 30 M€, la fabrication de patchs allogéniques destinés à la réparation de cornée en priorité. Les membranes amniotiques viendront de donneurs vivants, et les patchs amniotiques traités seront utilisés pour leurs propriétés cicatrisantes.

A noter que la technique au CO2 supercritique, dont le brevet pour le traitement des tissus osseux est tombé depuis 2015, constitue toujours une barrière à l’entrée en faveur de la pépite française pour les tissus mous.

Comme pour celui des têtes fémorales, le réseau de recueil est clé, et le sera d’autant plus pour les ligaments qui seront amenés à être prélevés sur donneurs décédés, contrairement aux têtes fémorales et aux membranes amniotiques issues de donneurs vivants uniquement” observe Alexandre TEPAS.

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