Parmi les 6 candidats à ce premier appel à manifestation d’intérêt de l’Agence nationale de la Recherche, seul ce projet a été retenu par le jury. Il promet d’accélérer l’accompagnement intellectuel et technique des biotechs engagées en oncologie.
« Avoir un impact économique positif pour la France et rétablir la souveraineté thérapeutique française en relocalisant les capacités de R&D pour les nouvelles thérapies contre le cancer, les technologies diagnostiques et les dispositifs médicaux.” C’est l’une des ambitions de Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC), premier lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) Biocluster, opéré par l’Agence nationale de la recherche (ANR), et rendu public lundi 5 décembre.
“80 à 100 millions d’euros seront reçus de l’Etat sur 10 ans”, explique le Dr Eric Vivier, le président du PSCC, par ailleurs cofondateur de la biotech marseillaise Innate pharma.
Actuellement rassemblé sous forme d’association loi 1901, le PSCC verra sans doute cette forme sociale évoluer mais “les choses ne sont pas encore totalement arrêtées en la matière.” Fondée par l’Institut Gustave Roussy, l’Inserm, l’Institut Polytechnique de Paris, Sanofi et l’Université Paris-Saclay, le consortium prévoit également de lever des fonds privés. Déjà, Sanofi a annoncé une contribution de 50 M€, ce qui porte à plus de 130 M€ les investissements financiers promis au projet.
En outre, l’Etat et l’Agence Nationale de la Recherche avancent que “le temps passé par des experts à accompagner et conseiller les différents porteurs de projets membres du cluster a été estimé à 25 millions d’euros sur 10 ans.” Un simple amorçage.
Pas de participations dans les entreprises accompagnées
“Rapidement, ces premiers apports seront complétés par le soutien plus large de l’écosystème – cotisations, dons et la facturation des services aux entreprises par les plateformes permettant de récolter plusieurs centaines de millions d’euros supplémentaires pour le développement de nouvelles thérapies contre le cancer”, explique-t-on également auprès des services de la Première ministre.
“Nous devons nous servir de l’apport de l’Etat pour lever beaucoup d’autres sommes, ambitionne Eric Vivier. Nous n’allons pas créer de nouvelles unités de recherche mais mettre en œuvre des éléments qui permettront de transformer les résultats de ces recherches pour construire un pôle oncologique de premier plan au niveau mondial”, promet-il.
Concrètement, ces fonds permettront de structurer une offre ciblant les projets innovants avec un point d’entrée unique et un accès simplifié à un ensemble de services et de plateformes tels que de “meilleures expertises en cancérologie ; des données de santé et échantillons biologiques ; des plateformes technologiques spécialisées ; un accès au financement et un accompagnement à chaque étape du développement, jusqu’au soutien à la réalisation d’essais cliniques de phases I et II.”
Un soutien intellectuel et technique mais pas question pour le biocluster de prendre des participations dans les entreprises accompagnées.
Séance de rattrapage en vue pour les candidats malheureux
Une seconde vague d’appel à manifestation d’intérêt (AMI) a été lancée dès lundi par le secrétariat général pour l’investissement. Les cinq autres candidats malheureux à l’issue de la présentation de leur premier projet pourront y prétendre. Au total, ces AMI Bioclusters promettent d’être abondés de 300M€ par l’Etat.
Guillaume Mollaret







