(BIOTECHFINANCES N°943 Lundi 10 mai 2021) Pharmacien de formation, financier de métier, Didier Laurens recèle plusieurs cordes à son arc et 20 ans d’expertises dans le domaine de la santé. Notre francophone quitte cette semaine son costume de directeur financier d’eCential Robotics (cf Une) pour endosser, à 55 ans, celui plus imposant de directeur général, au sein d’Advicenne. Il succède à Peter Meeus promu en janvier et sur le départ aujourd’hui « pour raison personnelle ». L’heure est grave pour Advicenne qui vient de rentrer dans le cercle très fermé des biotechs françaises parvenues à mener sur le marché un médicament. Son candidat principal ADV7103 (Sibnayal) a en effet reçu le feu vert de Bruxelles pour le traitement de l’acidose tubulaire rénale distale (ATRd). Cette maladie rare touche 30 000 personnes en Europe et 20 000 aux États-Unis. « C’est un challenge très excitant qui m’attend », avoue Didier Laurens. Habitué des massifs neigeux, cet adepte du ski de randonnée attaque donc directement la grande pente. Plusieurs défis sont à relever, à très court terme celui de la commercialisation en Europe et les sujets réglementaires en vue d’un enregistrement par la FDA. « À la direction générale ou financière on n’est jamais totalement seul pour prendre les décisions c’est un travail d’équipe », assure-t-il. Et de fait, le président du conseil d’administration d’Advicenne, David Horn Solomon, a décidé d’élargir « ses responsabilités » pour l’épauler dans ses nouvelles fonctions. La signature prochaine d’un partenariat de distribution d’ADV7103 en Europe pourrait inaugurer la collaboration du tandem de direction. Surtout, la connaissance des marchés financiers, le réseau d’investisseurs et l’expérience en M&A de David Laurens devraient permettre à Advicenne de prolonger sa visibilité financière et rassurer ses actionnaires. Un quart du capital se trouve aujourd’hui entre les mains de Bpifrance.
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