La santé numérique est en pleine accélération. Le 19 octobre dernier, le ministère des solidarités et de la santé a publié la stratégie gouvernementale d’accélération santé numérique. L’objectif est de positionner la France en leader mondial.
Par ailleurs, la demande d’outils numériques liés à la santé est en forte augmentation auprès du grand public : nouveaux glucomètres intelligents, commandes pratiques de médicaments, demande de soins personnalisés : les promesses du numérique doivent être tenues par le secteur de la santé.
Les Echos et Statista ont publié une enquête en février 2021, avec un palmarès des champions de la croissance 2021 dans la santé et le médico-social : la première place de ce classement est remportée par Physidia, expert français de la dialyse quotidienne à domicile. En pleine croissance, la société fondée en 2010 a réalisé un taux de croissance annuel moyen de 48,7%.
Les solutions numériques qui se créent et donnent naissance à des start-up sont nombreuses. La question est : qu’est-ce qui différencie une solution plutôt qu’une autre dans la multitude de projets qui sont lancés et la foison de start-up qui cherchent à se financer ? Qu’est-ce qui fera qu’une solution trouvera un écho et pourra lever des fonds, que les investisseurs lui feront confiance, et qu’elle sera considérée comme « une licorne » ?
Il semblerait que la réponse tienne en trois mots : sa Propriété Intellectuelle.
Aujourd’hui, le concept même de Propriété Intellectuelle a changé. On utilise mieux les outils que l’on connait bien, brevets, marques, dessins et modèles (en anglais « design patents »). Mais on peut aussi aller plus loin que cela. Pour une société comme GoJob, très bien positionnée dans le palmarès précité, qui est une agence d’intérim en ligne très engagée dans le secteur de la santé, la réflexion sur la Propriété Intellectuelle est stratégique.
L’usage responsable et solidaire des données de santé, leur anonymisation, leur utilisation pour le bien commun, est aussi au centre de tous les esprits.
Certains projets innovants génèrent des brevets exceptionnels. Pour d’autres, le secret, les marques et la protection des interfaces par le droit des dessins & modèles, sont plus adaptés. La stratégie de Propriété Intellectuelle se doit d’être plus agile, plus inventive, plus créatrice de valeur.
Pour cela, il faut que les sociétés françaises, peu importe leur taille, aient davantage le réflexe de « penser propriété intellectuelle ». En effet, n’est-il pas temps que toutes nos biotech, medtech, cleantech, greentech, fintech commencent leur brainstorming sur la création de leurs actifs immatériels ? Nous avons des bases de données à protéger, des interfaces graphiques, des marques, des inventions liées à l’intelligence artificielle. Nous avons la valeur, mais nous hésitons à la matérialiser pour qu’elle devienne créatrice. Comme le disait Talleyrand, « dans le temps de révolutions, on ne trouve d’habileté que dans la hardiesse, et de grandeur que dans l’exagération ».
ICOSA participera au French Healthcare Corner, évènement satellite de la conférence JP Morgan, organisé par Business France et ses partenaires du 10 au 13 janvier prochain à San Francisco
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