Alors que la troisième dose sévit, qu’un nouveau mutant venu d’Afrique australe fait plus que pointé son nez, puisqu’il a semble-t-il débarqué en Grande-Bretagne, nous nous sommes posé la question à propos de cette vaccination qui provoque inquiétudes, hésitations, atermoiements et rejets. Un vaccin, selon certaines définitions, est une préparation biologique administrée à un organisme vivant pour y stimuler son système immunitaire. Nous sommes parfaitement dans le scope de cette définition. Mais nous avions pris l’habitude d’associer cette stimulation à l’idée d’une protection contre l’agent infectieux. Alors que ce n’est pas toujours le cas avec ces nouveaux vaccins anti-COVID-19, qui vous empêchent de faire des formes graves de cette pathologie tout en vous laissant contaminé et contaminant.
Voilà donc un concept qui bouscule nos certitudes et peut très certainement nourrir des idées confuses, parfois même complotistes. En effet, avec cette approche, nous nous sommes un peu éloignés du vaccin prophylactique pour entrer dans le champ du vaccin thérapeutique (molécule donnée quand le patient est malade). Et même, ce n’est pas tout à fait le cas puisque les personnes vaccinées ne sont pas, dans leur grande majorité, atteinte de COVID-19. Mais si elles venaient à déclencher la maladie, elles seraient préservées d’où la notion de vaccin. Alors surgit la vaccination des enfants, qui soulève un vrai problème, puisqu’elle est perçue et voulue comme prophylactique envers les personnes les plus faibles ou non vaccinées. Et voilà nous ajoutons une couche de complexité supplémentaire dans un débat déjà bien abscons. D’ailleurs, nous avions déjà réalisé la même entorse à la notion de prophylaxie du vaccin avec le fameux Gardasil, supposé protéger les filles dès leur plus jeune âge contre un cancer qui peut être induit par des relations sexuelles qui pour la plupart des vaccinées ne se dérouleront que dans plusieurs années.
On voit donc que le concept de vaccination s’est fortement déplacé durant ces dernières années et que la relation à cet acte s’est aussi profondément modifiée entre les antivax, qui pour des motifs sociaux, sociétaux, sanitaires ou scientifiques s’y opposent. De plus la pathologie elle-même n’est pas perçue avec clarté aussi bien par le milieu scientifique qui pour ne pas perdre la main publie trop rapidement poussé par les médias avides d’infos et les maisons d’édition scientifique avides de dividendes, que par le milieu politique, qui s’interroge sur la meilleure façon d’utiliser nos inquiétudes.
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