(BiotechFinances n°998 19 09 2022) C’est le moment ou jamais ! En début de semaine, Whitelab annonçait avoir collecté 10 M€, suivie les jours d’après par SparingVision avec un tour B de 75 M€ et aussi de Tricares avec 47 M€ levés. Dans ce tourbillon de financements, Tridek-One vient de faire valoir son premier tour post amorçage à hauteur de 16 M€. La start-up issue de l’INSERM avait déjà collecté 3 M€ mi-2019 auprès de AdBio partners (advent France Biotechnology à l’époque) et d’Advent Life Sciences. Pour ce nouveau round, elle a été soutenue par le fonds suisse Pureos Bioventures qui prend le lead et les nouveaux entrants Bpifrance (Innobio 2), le Belge Bioqube Ventures. Les deux investisseurs historiques AdBio et Advent ont également suivi. Au passage, l’entreprise muscle son équipe avec une nouvelle CEO, Laurence de Schoulepnikoff et un président Erik van den Berg. Tridek-One s’attaque à un Anapurna : la recherche et le développement d’agonistes du CD31 afin de restaurer l’équilibre immunitaire. Les fonds levés doivent permettre d’identifier des candidats médicaments à développer et de mener les études précliniques règlementaires et de structurer la société. « L’argent levé ne nous permet pas de conduire une phase I mais de tout préparer, pour être prêts à la lancer, » nous a confié Laurence de Schoulepnikoff.
12 mois cruciaux
Dans l’immédiat, l’entreprise va donc se concentrer sur la caractérisation de son lead candidat. « Le screening de CD31 est connu pour être complexe mais désormais, nous avons les moyens pour engager et aussi consolider notre équipe, ajoute Laurence de Schoulepnikoff. Un ingénieur anticorps est déjà dans le « pipe », le Chief Scientist offcer devrait suivre. La biotech co-fondée initialement par deux scientifiques de premier plan, Giuseppina Caligiuri et Antonino Nicoletti va également s’entourer d’advisors experts pour avancer vite et efficacement. Au cours de la levée de fonds, les investisseurs ont amplement exploré et questionné sur la complexité de CD31 mais ils ont été finalement convaincus. En perspective, ils avaient sans doute tous à l’esprit également le deal estival de Gilead et Mirobio. La big pharma s’est, en effet, offert cash et pour 405 M$ la biotech britannique, sa plateforme et l’ensemble du portefeuille d’agonistes des récepteurs inhibiteurs immunitaires. « Nous sommes dans le même type de mode d’action, » souligne Laurence de Schoulepnikoff. « Nous allons moduler l’activation de la réponse immunitaire sans être immunosuppressif. » Les douze prochains mois seront cruciaux et le prochain rendez-vous est dans deux ans.
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